samedi 22 novembre 2008

Traversee de la Patagonie argentine: 9300-10300km















Apres avoir traverse le Chili du Nord au Sud, en ayant l'envie de toujours descendre plus, il fallait bien nous arreter un jour et bifurquer a l'Est vers l'Argentine... Notre premiere etape dans cet immense pays a alors ete San Carlos de Bariloche, charmante petite ville du Rio Negro, surplombant un lac magnifique (le lac Nahuel Huapi) entourée de sapins verts et des neiges eternelles de la cordilliere. Petite ville qui nous a d'ailleurs fait plus penser a un paysage de Suisse ou des Alpes qu'a une ville argentine. De cette etape fort reposante, s'est alors presente a nous un choix cornelien: nous diriger directement vers Buenos Aires, mais mettre a fin a notre periple plus rapidement, ou rejoindre la peninsule Valdes, sur la cote Est de l'Argentine, et prendre le risque de ne pas decouvrir la capitale cosmopolite de ce pays, de terminer notre periple dans la crainte de ne pas avoir assez de temps.

Finalement, (et comme souvent), nous prenons la decision la plus aventureuse, et nous roulons en direction de Puerto Madryn et de sa peninsule exotique, reserve naturelle inscrite au patrimoine mondial de l UNESCO.
Traversee rude et aride de deux jours, sous un soleil de plomb, dans la pampa de la Patagonie que nous coupons par un arret impromptu : une nuit passee dans l'internat d un college de garcons, avec un diner au refectoire parmis tous les eleves aux yeux ecarquilles devant nos tetes barbues! Apres cette immersion amusante, nous rejoignons finalement la Peninsula Valdes; cette peninsule spectaculaire, ou nous avons la chance de naviguer dans un petit bateau a moins de 3 metres d'immenses baleines de 15 metres de long.
Pour la petite histoire, c est la forme de cette ile qui a inspire le dessin du boa qui devore un elephant dans le Petit Prince, de Saint Exupery.

Prochaine et derniere etape....Buenos Aires!

Chili (du Sud), un deuxieme voyage: 7800-9300km

Peut etre ne l'avons nous pas mentionne dans l'article precedent mais le Chili se differencie largement des trois pays que nous avions traverses durant nos deux premiers mois: l'Equateur, le Perou et la Bolivie. Ce changement, presque radical dans notre voyage, est notamment du au niveau de developpement qu'a atteint le Chili ces dernieres annees pour devenir la premiere puissance economique d'Amerique du Sud (l'Argentine ayant trop souffert de sa crise financiere dans la deuxieme moitie des annees 90 et au debut des annees 2000). Traverser les grandes villes chiliennes constitue un reel retour a la civilisation: au milieu des enseignes de des plus grands fast-foods americains, nous ne sommes plus "l'attraction de la journee" et c'est a peine si l'on nous porte une quelconque attention. Finies donc les rencontres avec les habitants qui viennent vers nous d'un air interrogateur et commencent toujours par nous demander ou nous avons achete nos motos etPeut-etre ne l'avions nous pas mentionne dans surtout combien elles nous ont coute. Finies les nuits chez toutes ces vielles dames si accueillantes et les dejeuners avec les paysans ou les mineurs...
Si nous avons ete un peu decus en traversant la premiere moitie de ce pays (nous pouvons l'avouer maintenant...) tant par les paysages monotones et desertiques que par l'accueil des habitants, nos quelques jours dans les regions du sud de Santiago: Aracaunia, Region des Lacs et Patagonie ont ete bien differents et le Chili nous a enfin revele ses merveilles: vignes vertes sur fond de montagnes enneigees, lacs et autres cascades. Nous nous devions donc de nous arreter trois jours a Pucon ou, en compagnie de Florian et JB (nos amis de Valparaiso), nous avons profite au maximum de ces paysages somptueux en tentant l'ascension du volcan Villarrica et descendant le Rio Trancura en rafting.
Apres ces quelques jours sportifs, nous reprenons la route vers l'Argentine et nous nous arretons a quelques kilometres de la frontiere pour camper au bord des lacs de Entre Lagos et faire griller quelques cuisses de poulets devant le coucher du soleil. C'est finalement le 18 novembre que nous passerons de l'autre cote des Andes: 5 pays sur 5!

lundi 10 novembre 2008

Norte de Chile: 5900-7800km

Notre traveresee du Chili a commence il y a un peu plus d une semaine et s est arretee provisoirement a Santiago et Valparaiso, apres plus de 1500 kms parcourus sur une panamericaine deserte, venteuse, aride et nichee entre la cote pacifique et l immense cordillere des andes. Alors quand la route est droite, rapide, parfois monotone, et ne traverse des villes ou villages que tous les 150kms, (nous obligeant parfois meme a poser notre tente le long de la route pour une courte nuit) nous plongeons malgre nous dans des pensees les plus diverses, qui nous font voyager plus profondement qu on ne le pensait. Les visages des enfants croises sur notre route, des dames qui nous ont toujours accueillis avec generosite, des mecaniciens de fortune qui nous ont largement aides, et bien sur, de nos familles et amis, defilent devant nos yeux sur un fond de desert montagneux et embrume. Il faut alors se mefier de ne pas oublier la route, le vent et les camions, alors qu une bulle confortable de pensees colorees s est installee dans notre casque integral, et nous invite a la reverie.

Mais heureusement, nous croisons des hommes avises sur notre route, qui rompent la solitude du desert. Motard de longue date, comme Tacio le bresilien de 53 ans, sur sa Suzuki 1500, qui a roule avec nous trois jours et nous a aides a reparer des petites pannes sur nos motos. Il nous a conte pendant deux soirees ses differents tours du monde autour d une delicieuse bouteille de vin chilien, et nous a encore plus donne le gout du voyage et de l aventure... Nous avons aussi apprecie qu'il partage avec nous son analyse sur la nouvelle vague populiste des jeunes presidents sud-americains tels Evo Morales en Bolivie, Lula au Bresil, Correra en Equateur qui selon lui leurrent leur peuple et promettent la Lune.

Mais nous avons du nous quitter il y a quelques jours deja, et nous voici depuis hier a Valparaiso qui est une petite ville tout en couleur, dominant l ocean pacifique,avec ses differents cerros (collines) chaotiques qui abritent un labyritnhe de rues escarpees et de demeures branlantes, et qui donnent a la ville un veritable charme boheme.
Demain, en route vers le sud, et peut etre la Patagonie, qui sait ?

Le petit Oumar opere grace au Defi du Coeur 2008!

Bonjour a tous,

Nous sommes tres heureux de vous annoncer l'operation d'Oumar Tounkara, petit malien de 2 ans. Grace a votre generosite a tous, Oumar a pu etre accueilli a Nantes mi-octobre et subir une intervention qui a ete un succes. Oumar etait atteint d'une Tetralogie de Fallot (
rétrécissement de l’artère pulmonaire et communication interventriculaire) plus connue sous le nom de la maladie "des enfants bleus". Il devrait tres bientot pouvoir rejoindre ses parents a Bamako.




Nous tenions a tous vous remercier sincerement pour votre soutien a notre projet: familles, amis, personnes qui ont decouvert le Defi du Coeur 2008 dans les medias et qui ont choisi de nous faire confiance. Un grand merci aussi aux entreprises et institutions qui nous ont aides: Alven Capital, Bati Nantes, La CCIP et HEC, le College Stanislas, la Miroiterie Detton, et le Rotary Club. Enfin, nous remercions tout particulierement Jean-Luc Allavena dont l'aide nous a ete tres precieuse.

samedi 1 novembre 2008

Un petit tour et puis s'en vont: 5500-5900km













Nous avons longtemps hesite a traverser le Salar d Uyuni (desert de sel de 12000 km carre) avec nos petites motos, le defi paraissant extraordinaire mais peut etre aussi un peu dangeureux (nos motos etant trop petites pour de si grandes distances, et le sel mauvais pour la mecanique). Finalement, sous les conseils avises d autres motards et de locaux, nous avons opte pour l option plus “touristique” (3 jours en 4x4 dans le desert et les lagunes environnantes avec un guide), mais tout aussi epoustoufflante, et qui nous a permis de rencontrer 4 autres touristes de nationalites fort differentes (hollande, Suede, Suisse, Coree du Sud), avec a la fin un concert de langages parfois un peu cacophonique!

Peu de mots pour decrire l immensite et la purete du Salar, et les merveilles qui l entourent (lagunes vertes, rouges, geysers, deserts de rochers…)

“Todo es posible, pero nada es seguro” (tout est possible mais rien n est sur). C etait le maitre mot de notre guide Christiano, durant ces trois tours. Devise qui a trouve realite dans les derniers kms du periple, quand une roue de la jeep a creve! Devise qui prenait egalement sens sur la route cahotique, venteuse et desertique, menant jusqu a la frontiere chilienne, que nous avons du reprendre avec nos Suzukis!

Et pourtant, nous y sommes, au Chili, depuis hier, 4 pays sur 5, il nous reste un mois!

L'aventure bolivienne: 4500-5500km

Beaucoup de nos amis nous avaient parle de la Bolivie comme LE pays du continent sud-americain a visiter et nous devons avouer que nous n'avons pas ete decus. Dans ce pays, tout se fait dans les extremes: l'immensite du lac Titicaca et l'intensite de son bleu, La Paz qui culmine a 3700m (capitale la plus haute du monde), la gentillesse et la chaleur des habitants, le caractere sauvage et desertique des milles paysages que nous avons traverses, le froid des que le jour tombe sur les hauts plateux du centre...
Meme si nous n avons malheureusement pas eu le temps de visiter les mines de la region de Potosi où, les conditions de travail sont particulierement dures (l'esperance de vie des mineurs ne depassant rarement les 40 ans a cause des vapeurs de silicose, d'amiante et d'acethylene), nous avons eu la chance de rencontrer sur la route des ouvriers et des mineurs avec qui nous avons pris le temps de dejeuner. Echanger sur leur vie de tous les jours a ete bouleversant et avec eux, nous avons mache quelques feuilles de coca pour apaiser les maux dus a l'altitude. Avant de nous quitter, nos amis nous ont propose un echange que nous avons du considerer: nos motos contre un bloc d'argent extrait de la mine...
Mais nous avons sur rester raisonnables et nous ne regrettons pas d'avoir conserve nos motos qui nous ont emmenes jusqu'aux merveilles du sud du pays. A decouvrir dans le prochain article!